- pastorien
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pasteurien, ienne [ pastɶrjɛ̃, jɛn ] adj. et n.• 1903; pastorien 1883; du nom de Pasteur (1822-1895)♦ Méd. Relatif aux théories de Pasteur et à leurs applications. Vaccinations pasteuriennes. Méthodes pasteuriennes de stérilisation des liquides fermentescibles. ⇒ pasteurisation. — On dit aussi PASTORIEN, IENNE . Cette doctrine « remise en honneur par l'école pastorienne sous le nom d'immunisation active » (Garnier et Delamare). — N. Personne travaillant à l'institut Pasteur. Un pasteurien, une pasteurienne.⇒PASTEURIEN, PASTORIEN, -IENNE, adj. et subst.I. —Empl. adj. [En parlant des théories de Pasteur, de ses découvertes et des applications qui en ont résulté] Relatif à Pasteur; inventé par Pasteur et ses disciples. Démonstration, doctrine, conclusion, théorie pasteurienne. Dans laquelle de ces deux catégories d'inexpérimental (...) convient-il de ranger, à la suite des découvertes pasteuriennes, la formation initiale des cellules à partir de la matière, —la naissance de la vie? (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p.103):• ♦ Depuis que les techniques pastoriennes ont été instituées, c'est-à-dire depuis que l'on sait se prémunir contre les germes, on n'a jamais vu naître un corpuscule organique dans un milieu préalablement stérilisé.J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p.26.II. —Empl. subst. Collaborateur ou disciple de Pasteur; chercheur dans un institut Pasteur. Dix ans que Pasteur est mort! Les grands pastoriens sont finis. Ils ne feront plus rien (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p.42). Il comparait l'illusion des réformateurs à celle des anciens pasteuriens qui rêvaient d'un monde aseptique (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p.1119).REM. Pastorisme, subst. masc. Doctrine relative aux théories médicales et thérapeutiques de Pasteur. Avant le pastorisme, (...) c'était, dans le domaine des organismes microscopiques, le même chaos qu'avant la génétique dans le domaine des organismes supérieurs (CUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. gén. ét., 1936, p.75).Prononc. et Orth.:[
], [-
-], fém. [-
]. Ac. 1935: pasteurien ,,on dit aussi pastorien``. Étymol. et Hist.1. Adj. 1888 pastorien «relatif à Pasteur, à ses découvertes, aux procédés thérapeutiques qui en ont découlé» procédés pastoriens (L. FIGUIER, M. Pasteur ds La Sc. ill., t.2, p.259); 1903 pasteurien (Nouv. Lar. ill.); 2. subst. 1895 pastorien «médecin ou biologiste collaborateur ou disciple de Pasteur» (M. DE FLEURY, Pasteur et les Pastoriens ds Gde Encyclop., s.v. Pasteur, bbg); 1936 pasteurien (BERNANOS, loc. cit.). Dér. du nom de Louis Pasteur, chimiste et biologiste fr. (1822-1895), fondateur de la microbiologie; pastorien est une forme sav. Fréq. abs. littér.:14. Bbg. QUEM. DDL t.8 (s.v. pastorien).ÉTYM. 1888, la Sc. illustrée, t. II, p. 259; pastorien, 1891, in D. D. L.; du nom de Pasteur (1822-1895).❖♦ Méd. Relatif aux théories de Pasteur et à leurs applications. || Vaccinations pastoriennes (anticharbonneuse, antirabique…). || Procédés pasteuriens, méthodes pasteuriennes de stérilisation des liquides fermentescibles. ⇒ Pasteurisation (ci-dessous).1 La promulgation des doctrines pastoriennes a été pour l'humanité entière un événement d'une haute importance.Alexis Carrel, l'Homme, cet inconnu, I, III.♦ N. Personne travaillant dans un institut Pasteur.2 Chacun sait que le suffixe « ien » s'ajoute à des noms pour former soit des adjectifs, soit des noms désignant la profession, l'école, la philosophie, la religion, l'appartenance à un ordre : mécanicien, normalien, cartésien, chrétien, cistercien… En attendant qu'un dictionnaire ait fait un acte d'autorité qui sera nécessairement dépassé par l'usage, où, dans tout cela, placer le « pasteurien » ? L'éventail du choix est largement ouvert et chacun se décidera suivant son inclination propre. Mes préférences vont à l'appartenance à un ordre.(…) Être « pasteurien », c'est donc appartenir à un ordre. Il convient, ici, de remarquer que l'Institut Pasteur est le seul établissement scientifique dont les membres bénéficient d'une « appellation contrôlée ». Il est parfois question de sorbonnard, de sorbonnien jamais (…)E. Lwoff, in le Figaro, 2 mai 1973, p. 5 (« Une collectivité de chercheurs est un ordre mendiant »).
Encyclopédie Universelle. 2012.
